>> En librairie à partir du 14 novembre

En ligne, à partir du 24 novembre

Présentation du livre

   Michel n’a pas de chance ! chaque étape de sa vie commençait pourtant bien… Mais voilà, la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Au fil de ses mésaventures, l’idée fait son chemin qu’une bonne manipulation, même basée sur des mensonges, est plus efficace qu’une belle démonstration fondée sur la réalité.

   C’est ainsi qu’un jour, certainement en réaction contre une société qui n’a voulu ni le comprendre ni l’accepter, il donne libre cours à ses dérives sectaires et passe à l’action…

   Une naissance bouleversante, une scolarité chahutée, une vie professionnelle chaotique, tout concourt à faire de Michel une victime de la société. C’est son ressenti. Tous ses malheurs vont contribuer à forger une forte personnalité qui a le profil type d’un gourou : un pervers narcissique. Il crée son association dont il est le parangon…

Avec un style personnel, tantôt journalistique, tantôt empreint de musicalité, ce roman très actuel fait participer le lecteur à la vie de son héros, de sa naissance à sa disparition. 

Comment vous est venue l’idée d’écrire ce roman ?

   À l’origine de ce roman, il y a sans nul doute la rencontre dans une association d’un personnage qui exerçait un pouvoir hors du commun sur le groupe. Cette forte personnalité imposait systématiquement et de façon très habile son point de vue à toute la communauté à tel point que ses membres avaient renoncé à réfléchir et à penser par eux-mêmes. Durant les réunions mensuelles, tout le monde écoutait religieusement la prose du « professeur », l’ancien qui sait… Ce guide s’était doté d’un centre de réflexion perdu dans la France profonde où les « adeptes » venaient se ressourcer, écouter la bonne parole…

  Et puis je me suis rappelé la grand-messe à laquelle un « ami » m’avait convié. J’étais sans emploi, il me promettait de rencontrer mes futurs employeurs. Je n’ai pas compris grand-chose aux discours… La réunion s’est terminée par une quête. Les grosses coupures atterrissaient dans les paniers… 

   Je me suis demandé comment on devenait gourou. Un long travail d’enquête auprès d’associations, de psychiatres, d’avocats a commencé. J’ai découvert qu’en parallèle aux grandes sectes connues, foisonnaient une multitude de web-sectes. Force est également de constater que les dérives sectaires dans le milieu associatif, les clubs sportifs, les entreprises sont devenues courantes.

   « Après s’être beaucoup documenté, Philippe Goust a choisi la forme divertissante du roman pour alerter sur des risques qu’il sait bien réels. C’est une excellente idée ! » Marie Drilhon, présidente UNADFI — Yvelines.

Un roman de plus sur les sectes ? Rien de très original ?

   Il existe effectivement de nombreux essais sur la vie des sectes. En revanche, l’originalité de L’ours de lune est de décrire dans un roman comment un homme « normal » devient « gourou », son parcours, sa « formation ». Il montre comment se construit cette personnalité de « pervers narcissique » que l’on rencontre fréquemment chez les gourous.

   C’est un sujet d’actualité. La récente pandémie a eu des effets : l’isolement des gens les a « scotchés » derrière leurs écrans, une augmentation de vulnérabilité due à leur questionnement sur l’avenir au regard de doutes sur les institutions françaises, l’envie croissant de retour à la nature et à la vie communautaire. Internet, les réseaux sociaux qui grâce à leurs algorithmes « savent » ce qui vous plaît sont maintenant largement utilisés par les « sectes », y compris et surtout durant cette période, dans les domaines de la santé et du bien-être. Un terreau fertile pour les gourous dénoncé en 2021 par la ministre déléguée Marlène Schiappa : « Vous avez de nouveaux gourous qui se servent de la pandémie pour prêcher des mesures soi-disant de bien-être, mais qui sont des mesures de sujétion psychologique, voire de captation d’argent ou de biens ».

   Selon la Miviludes, plus de 500 000 citoyens en France seraient sujets de dérives sectaires, dont un peu moins de 100 000 enfants. 

Une simple biographie ?

   C’est un roman avec deux particularités : le texte suit la mélodie d’une pièce de musique classique de Claude Debussy (Le clair de lune) : les périodes où « tout va bien » se terminent soudainement « mal », elles reviennent dans le texte comme un refrain. Par ailleurs, le lecteur est régulièrement mis à contribution : j’appuie à plusieurs reprises sur le bouton « pause », je compare la vie de « Michel » à des faits réels et j’entame une discussion. Le lecteur se fait sa propre opinion. 

• Le magazine de Saint Germain